La sensation de plaisir peut être déclenché par des comportements comme manger, boire, le comportement maternel.... Ce sont toujours les mêmes voies neurologiques qui sont empruntées au niveau cérébral : le circuit de la récompense.

A)Historique du circuit de récompense :

Expérience témoin :

Dans les années 190, James Olds et Peter Milner, deux chercheurs réalisent des expériences chez le rat: une électrode est placée au contact du cerveau de l'animal ; celui-ci peut s'auto-stimuler grâce à une manette qu'il peut actionner. Quand l’électrode est placée dans certaines régions du cerveau, l’auto-stimulation devient compulsive au point que l'animal serait capable de se laisser mourir de faim.

Son interprétation :

Le comportement compulsif est difficile à interpréter. La stimulation entrainerait une sensation agréable que l'animal cherche à reproduire. Les différentes aires du cerveau intervenant  dans ce comportement ont reçu le nom de centre du plaisir. Dans les annnées1970, Robert G. Heath, psychiatre, utilise le même dispositif pour étudier des pathologies grave, comme l'épilepsie, chez l'Homme. Il stimule les même aires cérébrales. Les patients décrivent alors des expériences s'apparentant à des sentiments de plaisir, des bouffées de chaleur, une excitation forte. Le modèle animale est donc aussi valable chez l'Homme.

La Dopamine :

Différentes zones du cerveau ont pu être identifiées par des expériences: c'est le cas de l'air tegmentale ventrale, ou ATV. Dans les années 1990, on découvre que les neurones de l'ATV produisent un neurotransmetteur : la dopamine. J.H Schultz (psychiatre Allemand) et ses collaborateurs étudient cette production  chez les singe : ils mesurent l'intensité des décharges dopaminergique des neurones de l'ATV lorsqu'ils présentent un fruit à l'animal. Lors des premières présentations, les décharges en dopamine sont faibles. Mais la répétition de l'expérience  entraine une décharge accrue. Ils associent ensuite la présentation d'un morceau de fruit à un signal lumineux. Dans la suite de l'expérience, seule la vue de ce signal déclenche la décharge de dopamine. Elle apparait donc comme le neurotransmetteur du plaisir. Plus récemment, l’étude de la maladie de Parkinson  chez l'Homme à permis de confirmer le modèle animal. En effet dans cette maladie, les neurones dopaminergiques dégénèrent. De nombreux troubles apparaissent dont celui de la disparition de tout désir et plaisir.

B)Le circuit de la récompense

Les découvertes historiques ont permis de préciser quelques notions sur les bases biologiques du plaisir gustatif. Le circuit de la récompense  localisé au niveau cérébral a pu etre précisé. Certaines stimulation comme celle de la langue entraine une excitation locale qui est transmise au cerveau et plus particulièrement aux neurones de l'aire tegmentale ventrale. En réponse, ces neurones libérent en grande quantité de la dopamine dans le circuit de la récompense au niveau des différents aires de ce circuit. l'individu perçoit alors un plaisir important.

Il est à noter que ce rapport entre le gustatif et le plaisir ne peut se réduire à ce circuit de la récompense, même s'il y tient une place centrale. D'autres facteurs rentrent en compte comme l'odorat, la vue....

Livres utilisé :

·         Sciences de la Vie et de la Terre, Objectif BAC 1^re S, Hachette Education, 128p, dépôt légal : Aout 2012 collection n°62 Edition 0216/0291/1

·         Sciences de la vie et de la terre 1^re S, Belin, collection A.Duco, 335p, dépôt légal : août 2011, n° d’édition : 005825-02

 Photo : http://www.semiozine.com/le-cafe-selon-nespresso-de-lordinaire-a-lextraordinaire